Hier je me suis surprise à prononcer cette phrase :

Je perds mes feuilles


Après l'avoir prononcée, j'ai pris un malin plaisir à oublier son contexte. Je voudrais d'ailleurs tant l'oublier tout à fait, pour être libre d'imaginer l'arbre que je suis, aujourd'hui, en automne.
Où suis-je ?
Dans quel pays ?
Dans quelle contrée ?
Qui sont mes voisins ?
Qui sont ces gens qui me regardent ?
Quel est cet oiseau qui prend plaisir à gazouiller sur moi ?
Quel écureuil se cache là ?

Je voudrais être l'arbre de Séraphine, dans le film du même nom.
Un arbre ivre de vie, un contempleur d'infini, un arbre qui inspire les peintres et les poètes, spécialement Séraphine.